En 1773 (31 mars), la Société des Mousquetaires fut complètement séparée de la Commune bourgeoise; les ayants droit furent ceux qui étaient bourgeois de La Tour avant cette date, "habiles à participer, sans exclusion à tous les droits attachés à la bourgeoisie". Ces droits étaient héréditaires. Pendant quelques années, il était réglementaire que le tireur fût domicilié à La Tour; plus tard cette restriction disparut.

drapeau La Tour-de Peilz
Drapeau de la commune de la Tour-de-Peilz

Il est curieux de constater que certains événements importants, tels que ceux qui se sont passés en 1798, 1800, 1803, ont laissé peu de trace dans nos Manuaux. L'organisation intérieure paraissait absorber, dans une plus large mesure, l'activité des membres du Conseil.
Autrefois, le Conseil des Mousquetaires travaillait, avec le Conseil de Police de la Ville, au développement et à la prospérité de la Société. Les fonds consistaient en quelques vignes et quelques créances. En 1801 les vignes furent vendues et avec le produit de celles-ci on acheta des titres. Le stand était également propriété de la Société et fut vendu en 1898 à la Commune de La Tour.

Constatons que chaque fois que la Patrie eut des phases difficiles à traverser, la Société sut, sans récriminations, faire des sacrifices; elle se montra généreuse en plusieurs circonstances: emprunts de guerre, incendies, famines et autres calamités. En 1794, elle contribua à la reconstruction du Temple de La Tour-dePeilz.

En 1803, la Société approuva de nouveaux règlements en harmonie avec les nouvelles lois vaudoises. L'organisation devint plus complète; l'autorité du Conseil était limitée, l'assemblée générale par contre acquérait plus d'importance. Les règlements furent révisés en 1832, 1859, 1881, 1892, 1917 et 1957.